Mardi. Je me réveillais aux côtés d'une inconnue dans mon lit, je me souvenais que quelque peu de la nuit de la veille. J'étais sorti boire un verre dans un bar, puis une fille m'avait accosté. En gentleman que je suis, je lui avais offert un verre, puis deux, puis trois, et les toilettes de ce bar assez branché avait été pris d'assaut par nous deux. Puis évidemment, j'avais invité cette même femme à boire un dernier verre à mon appartement. Comme toujours, ce n'était pas la première et sûrement pas la dernière à avoir ce traitement de faveur. Je m'étais donc levé, un mal de crâne assommant, tambourinant contre mes tempes. J'étais allé me préparer un café bien fort pour me réveiller immédiatement, puis avais pris une douche et le temps que j'ai fini de me sécher la fille était partie, me laissant son numéro sur ma table de chevet que je prenais soin de jeter dans la poubelle. Bien, une bonne chose de faite. Je m'étais ensuite habillé, chemise blanche et cravate noire légèrement dénouée avec un jean noir et une paire de chaussures noires. Aujourd'hui, j'allais passer une journée de plus à l'hôpital à observer les médecins et chirurgiens opérer ou juste s'occuper de cas bénins tout en vérifiant sur le tableau des opérations si j'étais appelé quelque part pour de l'aide. Hélas, je n'avais été appelé que deux fois ce jour-là. Une fois lors d'une opération, je devais aider à entuber une blessé grave alors qu'il manquait de personnel et le deuxième cas et bien c'était une simple consultation qu'un médecin ne pouvait pas assurer, n'étant vraiment pas quelque chose de très important, un interne de ma qualité et tout à fait à même de s'en charger. J'avais donc revêtu ma blouse blanche et on m'avait donc indiqué la salle, et m'y étais rendu avec en main le dossier médical du patient. Douleur au bras, antécédent d'opération importante à ce même bras, une patiente jeune. Vingt-quatre ans. Je soulevais une feuille qui m'empêchait de voir le nom et prénom de cette même patiente quand j'ouvris la porte et que je découvrais son identité en relevant la tête après avoir fermé la porte derrière moi. Je laissais échapper un « Oh, merde. » et je fronçais les sourcils, déboussolé. Je m'approchais d'elle en consultant son dossier, puis je posais mon regard sur son bras. « Tu, hum, tu as des douleurs au bras c'est ça ? » J'essayais par tous les moyens possibles d'échapper à tous ces souvenirs qui me revenaient en mémoire, malgré que je l'ai croisé des centaines de fois depuis la dernière fois où on s'était parlé, c'était différent, justement parce que depuis on ne s'était pas adressé la parole.

En ce mardi comme tous les jours depuis plusieurs semaine je me lève à 8h30 même si ça veut dire que je me suis couché à 2h du matin ! Merci le boulot vous me direz mais bon je l'ai choisis ce job et puis j'avoue que niveau salaire je suis très tranquille ! Depuis quelques jours j'ai des petites douleurs à mon bras car oui depuis l'accident et l'opération parfois il m'arrive d'avoir des douleurs mais aujourd'hui c'est différent , j'ai limite l'impression qu'on tire dessus comme si on voulait me l'arracher ! Après une bonne douche je décide quand même d'aller faire un tour à l'hôpital juste pour vérifier que ce n'est rien de grave , 5 gros kilomètre plus loin j'arrive enfin dans ce lieu que je déteste à présent surtout depuis l'accident qui me rappelle encore et toujours la mort de John ! Attendant pas mal de temps au urgences j'arrive enfin dans une salle quand la porte s'ouvre et j'ai juste le temps de lever la tête et j'entends « Oh, merde. » Si j'avais sur que je verrais Esteban je ne serais franchement pas venu mais bon j'aurais quand même du m'en douter ! Ne disant strictement rien je le laisse continuer « Tu, hum, tu as des douleurs au bras c'est ça ? » Bon la il va bien falloir qu'on se parle on a pas trop le choix ! Je le regarde en grimaçant « Euh oui et pas qu'un peu ! J'ai dis à tes collègues que c'était comme si on me l'arracher de nouveau» C'est la qu'il s'approcha de moi surement pour regarder de plus prés alors j'enleva vite fait mon gilet et lui montra mon épaule « Oh j'avais même pas vue que j'étais un peu bleu ! J'te jure ça me fais vraiment mal pourtant d'habitude c'est léger mais la ! » Bizarrement je prefere autant que ça soit lui qui face ça ou si je dois a nouveau me faire opéré on ne sais jamais je prefere autant que ça soit lui qui me le dise ! Il a l'aire crever , tu me dira être interne c'est pas de tout repos et puis surtout la nuit chez lui avec ces conquêtes !

J'étais vraiment perturbé. D'ordinaire, aucun des patients auxquels j'avais eu à faire seul ou accompagné d'un médecin ne m'avait troublé à ce point, en oubliant presque le pourquoi du j'étais ici à examiner son épaule bleutée. Son, elle, Sam Stewart. Mon ancienne meilleure amie, et qui je n'osais me l'avouer encore maintenant après toutes ces années, se trouvait être celle dont j'étais amoureux, mais dont le passé nous hantait à un tel point que le moindre geste envers l'autre se retrouvait à trahir en quelque sorte un peu plus John, notre meilleur ami commun qui était mort. J'étais donc là regarder son épaule apparemment très douloureuse d'après son récit, je fronçais les sourcils et me remettait peu-à-peu dans l'objectif du jour. Passer cette consultation sans faiblir. J'évitais à tout pris son regard et examinais son épaule parfaitement serein ou presque jusqu'à ce que j'entende sa voix s'élever pour la première fois depuis des années maintenant. « Euh oui et pas qu'un peu ! J'ai dis à tes collègues que c'était comme si on me l'arracher de nouveau. » Effectivement, cela pouvait arriver qu'après un si gros choc pour un membre, celui-ci les re-subisse. Je tâtais doucement tout le long de son bras, pour mesure la douleur sur tout le membre. « Là, sur l'épaule, quel niveau de douleur sur 10 ? » Je répétais l'action plusieurs fois, puis je descendais ma main un peu plus bas. « Et là, sur le bras ? Et l'avant-bras, combien ? » Je continuais ma petite inspection alors que je commençais à croire que son bras l'embêterait tout le long de sa vie. Notre accident lui avait coûté presque l'usage de son bras voire l'amputation qui avait été évitée de peu d'après les dires des médecins qui nous avait pris en charge ce soir-là. Moi je m'en étais tiré avec presque rien, quelques égratignures. Sam, son bras avait été touché, John en était mort. A chaque fois que je touchais son bras des frissons incontrôlables me parcourait tout le corps. J'allais décidément avoir une journée assez dure.

Franchement être là , à l'hôpital et en plus dans la même piece que lui j'avoue que ça me fais vraiment bizarre ! Mais dans un sens ça me fais tellement de bien d'être prés de lui pourtant j'essaye de combattre ce que je ressent pour lui , j'essaye de toute mes forces de ne plus pensé à lui en couchant un peu avec n'importe qui d'ailleurs d'aprés ce que je vois lui aussi vue les filles qui sort de chez lui soir aprés soir , enfin ce n'est pas le sujet la tout de suite ! J'aimerais que les choses soit différentes j'aurais tellement aimé ça ! « Là, sur l'épaule, quel niveau de douleur sur 10 ? » Alors qu'il est là à me toucher le bras , regardant si j'ai mal etc... Je ne peux m'empêcher de faire quelques grimaces « On va dire ... Aiiiiie euuuh la de suite 9 ! » En une court seconde je le regarde droit dans les yeux , sa faisait si longtemps que ce n'était pas arrivé et ça fais réellement du bien

C'est la qu'il descend vers mon bras et mon avant bras « Et là, sur le bras ? Et l'avant-bras, combien ? » Bizarrement ça me fais plus rire qu'autre chose car oui je suis littéralement chatouilleuse et il le sais si je ne suis pas folle « Euuh non ça va mais tu me chatouille plus qu'autre chose la Es ! » Wouaaaaaaa sa doit faire des mois que je ne l'ai pas appeler comme ça , même John ne l'appelait pas comme ça , il n'y avait que moi en tout cas à ma connaissance ! A cet instant je me sens limite mal a l'aise mais j'essaye de faire bonne figure , j'enlève doucement mon bras de sa main avant de me mettre assise correctement jambe à moitier par terre « Ta qu'a me prescrire des anti douleur sa devrait aller je suis sûre » Dis-je d'une façon a vouloir plus m'en aller vite qu'autre chose