Moi c'est Allyana-Joy O'Connel, mais tout le monde m'appelle Ally ou Lyna. Cela fait vingt printemps que je suis née, je me rappelle c'était un 17 décembre 1990 pluvieux dans l'hôpital de inconnu. Pour éviter de zapper devant la télé toute la journée, je suis parfumeuse, ou créatrice de parfum, on dit aussi "musicienne du parfum" (nez) et on va dire que ça me conviens. Je suis actuellement en couple depuis trois ans et je le vis bien. Du coup, je fais partie du groupe moi je suis en couple. On dit souvent de moi que je suis sociable, souriante, drôle mais aussi naïve, bavarde, candide. Mon passe temps préféré ? C'est assez simple: la musique et la peinture simplement. Je suis à Cupidfileds depuis assez longtemps et j'avoue que j'adore cette ville !. Mon niveau de romantisme est d'environ 100%. On me dit souvent que je ressemble à Victoria Justice, vous ne trouvez pas ?

→ Petite j'ai manqué de m'étouffer submergée par un mélange trop fort d'odeurs notamment dû à un odorat beaucoup trop développé. Depuis, je suis parfois prise de violente migraine à cause des arômes, odeurs et parfums ambiant. Cependant, cela m’a également permise de devenir: un nez.
→ Petite comme grande, j’ai toujours eu peur du noir. Allez savoir pourquoi, mais aussi des peluches qui ressemblent à des éléphants. Je n’ai aucune explication rationnelle à cela et, en toute honnêteté, je n’en cherche plus !
→ Un jour, je devais avoir 9 ans peut être moins, j’ai voulu savoir si j’étais capable de voler comme les oiseaux et les avions. Ce fut un véritable épic fail. J’ai terminé à l’hôpital, depuis mes parents m’appellent: Peter Pan.
→ Plus récemment, je dirais que je suis tombée amoureuse. Réellement amoureuse. Vous savez, l’amour avec un vrai A.

→ Six ans. Jardin O'Connel. Cupidfields. Ohio. EU. 23h32.

« Maman ? » Dit la voix cristalline de la petite brune allongée dans l’herbe, tête posée sur les genoux de sa mère. « Oui, ma chérie ? » répondit simplement la mère d’un ton pensif, les yeux rivés sur le ciel parsemé d’étoiles. « Pourquoi est-ce que je suis brune et toi blonde ? » demanda la poupée brune en vrillant ses yeux vers ceux de sa mère. « Parce qu’il y’a des choses qui ne s’expliquent pas Allyana » dit la mère imperturbable avant de poser ses prunelles sur sa petite, esquissant un sourire. Ce n‘était pas demain la veille que cette dernière allait annoncer à sa petite qu‘elle n‘était pas sa mère biologique. Non, vraiment pas aujourd‘hui et encore moins demain… « Tu aurais aimé être blonde ? », taquine, arquant un sourcil. « Regarde comment le brun de tes cheveux se mari avec l’ambre de tes yeux… » ajouta-t-elle en lui caressant les cheveux arborant son air maternel. « Oui » se contenta de répondre Lyna, haussant les épaules. Oh non, elle ne se doutait de rien, heureusement. Elle se contentait juste de poser des questions, naïvement. Comme n’importe quel enfant. « J’ai vu une étoile filante ! » s’exclama ensuite la gosse ahurie, après plusieurs minutes, pointant le ciel, les yeux écarquillés. « J’espère que tu as fais un vœu » dit la mère un nouveau sourire aux lèvres. « T’inquiètes ! » lança la petite avant de sauter sur ses pieds. « Mais je ne dis rien, j’veux qu’il se réalise. Hein ? » ajouta-t-elle en décochant un clin d’œil à sa mère. Elle se souvenait le soir où elle lui avait donné les règles du jeu et le fameux: Si un jour tu es perdue, regarde les étoiles… elles brillent pour toi. « Tu as tout compris Ally » souffla la mère avant de s'étirer pour se lever à son tour. Et moi je souhaite que jamais tu ne découvres que l'on t'a adoptée... pensa-t-elle intérieurement, regardant sa petite courir vers la maison. Puis, elle s'avança, à son tour, d'un pas décidé. Voilà, Astrid avait pris une décision, ferme et irrévocable: Jamais Allyana ne découvrirait la vérité, jamais, pour son bien et pour le bien de tous...

→ Dix-sept ans. Bar; the black dog. Cupidfields. Ohio. EU. 21h43.

Il sent bon… très bon fut la première réflexion qu’elle s’était faite en voyant le jeune homme s’approcher d’elle. Et, autant dire que c’était le meilleur moyen que de marquer des points avec elle. Allyana avait beau être excessivement gentille et naïve, elle faisait néanmoins très attention sur ce point là étant très sensible aux odeurs. Puis, bien élevée qu’elle était, la jolie brune esquissa un sourire, évidement. Le jeune homme s’installa à en face d’elle et sans aucune gêne il la dévisagea un long moment. Tellement long qu’elle eut l’impression que les minutes s’étiraient en heures. Par ailleurs, depuis, jamais elle n’avait compris pourquoi il aimait tant la fixer. Passons, c’est pour plus tard ceci. Après quoi, l’inconnu lui demanda si elle acceptait de prendre un verre. Crédule qu’elle était, Ally ne réfléchit pas deux secondes pour acquiescer. Un jour cette confiance infinie qu’elle accordait aux gens finirait par lui retomber dessus et avec toutes les conséquences associées. Pour elle c’était simple: tout le monde est beau, tout le monde est gentil. Et, quand bien même, ce ‘tout le monde’ serait méchant, la belle brune ne pourrait faire entrer dans sa tête que la dite personne est mauvaise pour vrai. Elle est comme persuadée qu’il y’a du bon en tous, et que le mauvais côté n’est qu’une façade, un rôle. Passons. Allyana commença à rapidement apprécier sa compagnie et se plaisait à le contempler, lui et ses fins traits, lui et son visage poupin. Les deux jeunes gens passèrent la soirée ensemble à discuter, rire, boire. Apparemment, l’un comme l’autre avait pris du bon temps, avait apprécié la soirée, la compagnie, etc.. vu qu’ils projetaient d’ores et déjà de se revoir, genre… « Demain même heure ? » lui avait-il avec un sourire charmeur. Sourire qui, pour sur, hanterait la fin de sa soirée, disons plutôt ses rêves dans la mesure où elle filait rejoindre son lit. Puis, ce fut avec une sourire radieux et presque les yeux pétillants que la jeune brune accepta de nouveau son invitation. C’était quoi déjà son prénom ? … Ah oui… Kriss. Et, le vent frais fouetta son visage de poupée alors qu’elle sortait du bar.

→ Dix-neuf ans. Maison O'Connel. Cupidfields. Ohio. EU. 19h01.

(…) Je crois que je suis amoureuse… Non, en fait, je le suis totalement et irrévocable, j’en suis sûre. Voire même certaine. C’est un fait ! Même mes parents se posent des questions c’est pour dire. Je ne dois vraiment pas être discrète. En même temps, comment l’être. J’agis bizarrement selon eux… Ils l’ont déjà rencontré. Et, ils pensent que je m’attache trop, je ne suis pas de cet avis. Leur refrain je finis par le connaitre par cœur ! Je suis jeune MAIS je sais ce que je veux, ils devraient être content non ? C’est lui que je veux, et contre toute attente je l’ai. Que demander de plus ? La lune ? Je sais pertinemment que je ne l’aurais pas alors autant me contenter de ce que j’ai. A savoir Kriss… Je suis bien avec lui, je me sens bien, et je suis heureuse. Tiens ce mot reviens souvent en ce moment. Soit. Tout est parfait. Pardon, tout est au mieux, la perfection n’existe pas. Est-ce l’homme de ma vie ? Est-ce qu’au moins l’idéal existe ? L’aurais-je trouvé ? Moi Allyana-Joy ? Qui sait ? J’ai tellement envie d’y croire d’un côté puis… Non rien. Ca fait déjà deux ans. Deux ans !! C’est la plus longue relation que j’ai jamais entretenue, ca doit être un signe ! Obligé ! Puis, c’est très long deux ans, à moins d’avoir de fort sentiment une telle relation prolongée dans le temps ne peut durer ? N’est-ce pas ? J’ai raison ? Bon sang, j’en ai marre de me triturer l’esprit comme ca, j’en ai mal à la tête. Pourtant je ne peux m’empêcher de penser, à lui, à nous, à ça… Il m’aime ? Quelle question il m’a répondu oui la dernière fois ! Je ne vais pas commencer à douter. Voilà pourquoi je déteste réfléchir ainsi, après je tourne en boucle et commence à penser n’importe quoi. Peut être j’en fais trop ? Mais… ET ALORS ? Si je suis heureuse ! Oui, heureuse. L’excitation tout ca, mon dieu, j’vais jamais me calmer, l’hystérie qui m’habite est telle que parfois je en deviens insomniaque. J’suis grave…

« Oui m‘man, j’arrive ! » Et elle referma son carnet, pour le moment du moins.

→ Vingt-ans. Chambre de Lyna. Cupidfields. Ohio. EU. 03h12

J’ai vingt-ans depuis environ 4h. C’est mon anniversaire, comme dirait l’autre. Et, je sais déjà que mes parents vont venir me réveiller dans quelques heures à peine en chantant, hurlant presque, dans toute la maison, de leur voix peu mélodieuse, tonitruante même, pour venir me le souhaiter. Puis, m’amener au parc pour voir le soleil se lever par-dessus le lac. Ma mère me disait qu’il se levait pour moi et que le voir se lever le jour de mon anniversaire faisait qu’il éclairait ma vie. Ma mère est un peu…spéciale mais soit. C’était une sorte de rituel depuis que je suis née. Cela peut paraitre absolument enfantin et stupide, je suis d’accord. Moi-même les conjure chaque année depuis mes 15 ans de ne plus le faire. Paradoxalement, c’est que même à 20 ans j’en redemande. C’est le genre d’habitude qu’on déteste mais lorsqu’on la pratique plus elle nous manque. Vous voyez ce que je veux dire n’est-ce pas ? Néanmoins, rien qu’à l’idée de me trimballer en pyjama, pied nu jusqu’au parc, sentir l’herbe fraiche sous mes pieds, l’air frais fouetter mon visage et faire virevolter mes longs cheveux bruns, regarder le soleil se lever pour moi, avec mes parents…était une pensée qui me réchauffait, qui m’emplissait de joie. Et pour la peine, un sourire vient de se dessiner sur mes lèvres. J’ai hâte…
[…] vingt longues années se sont écoulées depuis ma naissance. Ca fait un bout de temps déjà que je suis ici… (Ici = sur Terre et plus précisément dans cette petite ville qu’on appelle Cupidfields.) Je ne m’en lasse pas ! Loin de là ! N’allez pas croire que je suis en phase de déprime, que je pense au suicide, que se sont mes dernières paroles avant que je ne me donne la mort ! Loin de là, vraiment très loin de là. Je ne suis pas le genre, pas du tout même. Mais, j’aime faire un état des lieux, concernant ce que j’ai fait, ce que je suis, ce que je voudrais faire… Vous voyez ? … Non évidement. […] réflexions psycho-philosophiques à presque 4heures du matin, qui l’aurait cru ! Tellement ridicule. Et pourtant je ressens ce besoin d’écrire, même n’importe quoi, mais juste écrire pour le plaisir d’écrire et de déverser toutes mes pensées dans un petit calepin. Tout ce qui me viens sans vraiment réfléchir. C’est bien connu je suis un moulin à parole quand ca me prend. Et, j’dois vous avouer que mon poignet commence déjà à me faire mal ! Si vous pouviez voir à quel point il s’active pour écrire tout ce qui traverse mon esprit avant que ca ne file. Soit. Ma vie jusqu’à présent s’est toujours révélée être calme et sans tourment. Suis-je entrain de me plaindre ? Absolument pas, mon train-train me convient. Je suis heureuse: j’ai été repérée et engagée dans la plus grande parfumerie de l’état, je poursuis mes études parallèlement en quête d‘un diplôme qui me permettrait d‘y travailler pleinement, je fais ce qu’il me plait; j’ai un merveilleux petit-ami dont je suis incontestablement amoureuse, quoique depuis quelques temps c’est assez… étrange entre nous… Mais passons; Pensera-t-il à moi aujourd’hui ? Oui, oui ! J’ai dis passons. Sans donc oublier mes adorables parents… non vraiment que demander de plus ? Hein ? … Le sommeil peut être… Oui… C’est une bonne chose…