Walkerfield David Tristan

the sweetest sin ✖
« Non monsieur Walkerfield, on ne devrait pas. » La jeune femme se détacha de son emprise, et recula, le regardant dans les yeux. Elle était comme choquée, choquée de s'être laissée aller à ce pêché. Se mordant la lèvre inférieure, elle détourna son regard, le portant au sol, avant de se retourner, et se placer une main dans ses cheveux, les ébouriffant au passage, mais pour l'instant, plus rien ne comptait, à part ce qu'elle venait de faire. En effet, Roxane venait d'embrasser son futur beau-père. Celui qu'elle considérait comme, et bien comme un propre père, s'était rapproché d'elle, et sans qu'elle puisse faire quoi que ce soit. Elle s'en voulait terriblement. Phoenix était le fils de "monsieur Walkerfield", qui lui avait déjà dit plusieurs fois de l'appeler David, mais rien n'y faisait, et surtout pas après ce qui venait de se passer. Dans un moment de faiblesse, alors qu'elle pensait que Phoenix s'était foutu d'elle depuis tout ce temps, elle s'était laissée tenter, elle n'avait pas réussi à dire non à un peu de tendresse, d'affection. Pauvre cruche. « Je comprendrais que tu ne souhaites pas en parler à Phoenix. Il ne le mérite pas. Et je ne te mérite pas. » À ses paroles, Roxane releva la tête, croisa de nouveau ces yeux qu'elle connaissait tellement à travers son petit-ami, et se prit de pitié pour lui. Il avait l'air tellement perdu, et puis il regrettait ce qu'il avait fait, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. La jeune femme tenta donc de poser une main sur l'épaule de David, qui s'en alla avant qu'elle ne soit à sa hauteur. Il ne savait plus non plus quoi penser. Depuis la mort de sa femme, il n'avait jamais ressenti quelque chose d'aussi fort pour quelqu'un. Et pourtant il sait pertinemment que Roxane est la femme de son fils, qu'ils vont être ensemble, qu'il ne peut pas se permettre de tout gâcher. Mais il ne peut non plus empêcher son cœur de l'aimer cette petite brune.

father & son ✖
« Alors, c'était comment avec Roxane ? » Une question qui aurait pu vous paraître déplacée au premier abord, mais qui finalement ne l'était pas tellement, connaissant la relation qui unissait les deux hommes. David, quarante-cinq ans, homme d'affaire dont la réputation n'était plus à faire, riche et volage, accompagné de son fils, le seul qui ait jamais réellement compté pour lui, lui et sa défunte femme. Ils s'étaient rencontrés au lycée, et leur amour avait duré jusqu'à leur mariage, et la naissance de leur fils. Elle décéda en couche, et malgré cela, David n'en a jamais voulu à son fils. Plusieurs autres hommes auraient pris la mouche, et en auraient voulu à la Terre entière. Mais au contraire, lui se rapprocha de son fils, de la prunelle de ses yeux. Ils ont tout fait ensemble. Il l'emmenait au parc, prenait du temps pour lui, malgré son travail très prenant. Phoenix, le prénom qu'Anna voulait que leur fils porte, et David a respecté son envie. D'ailleurs, il lui rappelait tellement sa mère. Les mêmes yeux, la même façon de rire. D'une façon, elle continuait à vivre à travers lui. Quoi qu'il en soit, les deux hommes ont donc grandi d'une certaine manière ensemble, et tous les deux. David a appris à s'occuper de quelqu'un d'autre que lui-même, et Phoenix lui, s'est accompli en restant aux côtés de son père, qui est son modèle à présent. Retirant sa veste, le jeune homme lui sourit, avant de lui demander. « Bien sûr, pourquoi cette question ? » Oh, s'il savait pourquoi. Personne n'osait le lui avouer, de peur de sa réaction. Oui, il avait embrassé sa petite-amie. Oui, il avait aimé ce baiser, et depuis, se sentait dangereusement attiré par la demoiselle. Oui il avait pêché, mais que celui qui ne l'avait jamais fait lui jette la première pierre. Non, il n'était pas l'un de ses hommes âgés qui aimaient prendre du plaisir avec les jeunes femmes, non non, il était loin d'être tout ça. Il avait tout simplement une profonde affection pour Roxane, qui était bien trop importante pour n'être que de l'affection, n'est-ce pas ? Il fallait dire que pour son âge, il était assez bien conservé, et avait ce petit quelque chose qui attirerait n'importe quelle femme normalement constituée. N'importe quelle femme, mais pas celle de son fils, bordel ! David s'en voulait, horriblement, si bien qu'il s'avança vers son fils, lui tapota tendrement la joue, avant de lui répondre. « Pour rien fils, pour rien ... » Il garda ce sourire réconfortant que tous connaissaient tellement bien, avant de quitter la pièce. Il ne se sentait plus capable de mentir à son fils de la sorte, et il faudrait qu'avec Roxane, ils osent lui avouer ce qui s'était passé, même s'il savait que la jeune femme était, est, et sera toujours amoureuse de la chair de sa chair, du sang de son sang.